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LES TRAUMATISMES

Au cours de nos vies, les articulations de notre corps et en particulier celles de la colonne vertébrale sont susceptibles d’être mises à rude épreuve avec le temps. Nous appelons « traumatismes » ou « traumas » les différentes pressions ou tensions qui peuvent agir comme forces sur ces articulations. Ces traumatismes peuvent agir au fil du temps, de façon cumulative, ou encore impacter soudainement notre corps. Quoiqu’il en soit, c’est notre système nerveux qui va accuser les coups, et qui devra s’adapter à ces forces et contraintes. En effet, peu importe la structure corporelle qui recevra le « choc », qu’il soit répété ou pas, c’est notre système nerveux qui devra gérer l’impact et s’adapter à cette nouvelle information ou stimuli, qu’il vienne de l’intérieur du corps ou de l’extérieur.


Ce système « maître », qui agit à la manière d’un chef d’orchestre, va coordonner la riposte adéquate, en assurant la correcte transmission de la réponse aux diverses structures du corps, qu’il s’agisse du système nociceptif, proprioceptif, moteur, et même immunitaire, en stimulant la réponse inflammatoire par exemple. Les systèmes nerveux central et périphérique devront donc s’adapter à ces informations nouvelles et y réagir pour maintenir l’équilibre homéostatique du corps. À noter que ces réactions ne causent pas toujours et automatiquement de la douleur. En effet, ce ne sont pas toutes les parties de notre corps qui sont richement innervées de manière à produire de la douleur. L’excitation des neurones sensitifs et l’activation des voies nociceptives de la moelle épinière ne se fait parfois pas tout de suite. Cela implique qu’il peut y avoir une certaine quantité de dommages faits au disque intervertébral ou encore au tendon du muscle supra-épineux par exemple, sans nécessairement que l’on soit importunés au début. Plus encore, il n’y a parfois même pas de lien entre le degré de dégénérescence des structures osseuses et la quantité de douleur elle-même. Comme si la capacité d’adaptation par rapport au niveau de tolérance à la douleur était différente d’une personne à l’autre!

On pourra objecter à cela que toute personne qui plonge tête première dans une piscine peu profonde et qui se cogne aura une vive douleur à la tête, ou encore que si j’ai un accident d’auto et que mon cou subit un whiplash (coup de lapin), j’aurais certainement mal aux muscles du cou et des épaules. Certes, il est difficile de dire le contraire. Toutefois, le point est ici de mentionner que tout le monde ne percevra pas la douleur au même niveau, car non seulement celle-ci est éminemment subjective, mais même que parfois le système nerveux adoptera des mécanismes de défense qui contourneront ce mécanisme de douleur (ex : perte de conscience, raidissement musculaire rapide pour protéger les ligaments et structures osseuses, douleur référée à distance de la lésion organique, douleur musculaire délayée de 24 à 48h etc).

Ceci étant dit, il n’y a pas que les chocs violents qui peuvent constituer un traumatisme forçant le système nerveux à le reconnaître et à s’y adapter. Des travaux ou mouvements répétitifs, des mauvaises postures prolongées, des blessures sportives considérées comme mineures, même les choses qu’on mange, les toxines qu’on a ingérées, certains produits chimiques en vente libre ou non, peuvent constituer des traumatismes selon cette définition. Toutes ces stimuli, ainsi que les pensées négatives, la fréquentation de personnes toxiques par exemple, le stress chronique et l’anxiété, peuvent impacter durablement notre système nerveux et se répercuter sur notre corps un moment donné de notre vie. Tous les stress, qu’ils soient physiques, chimiques ou émotionnels, peuvent créer un débalancement dans notre corps qui va aller jusqu’à outrepasser sa capacité à s’adapter à ces stimuli. On parle alors d’une adaptabilité amoindrie ou disons plutôt suboptimale. C’est comme si notre capacité interne et innée à nous adapter aux attaques omniprésentes de notre environnement s’amoindrissait. C’est précisément cela, ce dépassement de nos capacités d’adaptation, qui va pouvoir Les traumatismes engendrer des signes et symptômes qui vont se manifester à notre conscience.

Ce dernier point est crucial, car il signifie que notre corps, notre système nerveux, est constamment bombardé de stimuli auxquels il doit faire face, et que la plupart du temps, ceux-ci n’arrivent pas à notre conscience, sous forme de douleur par exemple. Notre corps travaille donc en permanence pour gérer tout cela, un travail donc de réparation, de guérison, de coordination, afin que l’on puisse retrouver un état d’équilibre interne et maintenir notre capacité d’adaptation au maximum. Ainsi, non seulement la douleur et les symptômes ne se manifestent pas tout de suite, mais ils ne se manifestent que rarement, alors que notre système nerveux fait tout un travail de fond dont on ne se rend pas compte. Cela veut donc dire que nous pouvons nous croire en santé, parce que l’on ne ressent pas de symptômes, alors que notre corps est aux prises avec des traumatismes qu’il est entrain de réparer. C’est pour cela que parfois il peut se faire des mois, voire des années que nous avons eu une blessure particulière, qu’on l’avait même oubliée, mais que celle-ci refait surface à un moment donné, soit qualitativement identique, soit en ayant des conséquences à distance de la source initiale du problème. Dans ces cas, par un curieux phénomène de retraçage, la portion nociceptive du système nerveux va réactiver ces douleurs, soit simplement parce que le chemin lui a déjà été tracé, soit pour tenter un nouveau cycle de réparation/inflammation dans le cas où la réparation ne s’est pas bien faite initialement, ou encore parce que le corps, qui guérit par priorité, peut maintenant s’occuper de cette blessure.

Ainsi, lorsqu’on parle de santé, on ne doit pas considérer uniquement la gestion de la douleur et des symptômes, même si sans leur précieux apport, on ne saurait probablement pas par nous-mêmes que notre corps combat un traumatisme quelconque. Comme quoi la douleur peut paradoxalement être une alliée, surtout si elle nous pousse à consulter un professionnel qui saura lire et décrypter ce que le corps est entrain de lancer comme signaux. Le chiropraticien est un professionnel formé dans la détection, par l’examen et le diagnostic, des causes des maux de la colonne vertébrale et du système nerveux. Il est habilité à décrypter ce que les articulations, les muscles, les nerfs du corps nous disent de leur histoire traumatique, afin de pouvoir restaurer la santé optimale. Consulter un chiropraticien, que ce soit pour corriger notre posture ou pour aider le corps à réparer ses blessures anciennes et à prévenir celles du future, est un atout précieux pour notre système nerveux!

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